deSPIRIA

Descriptif
du jeu par Zombieater
L’année suivant son Hellnight sur Playstation, ATLUS tente
une nouvelle incursion dans l’horreur vidéo-ludique avec
ce jeu sorti uniquement sur Dreamcast. De nombreuses similitudes entre
eux font que ce deSPIRIA peut être considéré comme
une variation sur le même thème qu’Hellnight : Japon
post-apocalyptique dont les habitants désabusés se
tournent vers une « église » dont la puissance sur
les âmes croît en fonction du désarroi spirituel
ambiant, vue à la première personne, jusqu’au
début de l’histoire se déroulant dans les
mêmes conditions : une catastrophe ferroviaire
subterranéenne… à ceci près qu’il
s’agit cette fois d’un pur RPG et non d’un «
hide and run » . L’héroïne que l’on
incarne, une jeune fille nommée Alura Valentine ( une lointaine
descendante ? ), doit mener une longue enquête par le biais
d’une interface rappelant lointainement celle du premier Clock
Tower :

Alura
est dotée d’inquisiteurs pouvoirs
télépathiques lui permettant de voir, dans l’esprit
de ses interlocuteurs, les réponses et pensées que
ceux-ci veulent lui cacher, ou simplement refoulent dans leur
subconscient. Les mêmes pouvoirs vont lui servir à
combattre les monstres du jeu : si ces affrontements se
déroulent au « tour par tour » dans la plus
classique tradition des RPG, ils n’utilisent aucune arme car il
s’agit de véritables combats psychologiques, où
Alura doit utiliser la mémoire résiduelle et les
émotions de ses adversaires pour les terrasser.
Diverses drogues à sniffer lui permettent de stimuler les
parties de son cerveau nécessaires selon le moment ou
l’ennemi. Ces particularités, servies par des
décors dévastés _ les environnements urbains
évoquent Dark City , ou encore certains passages d’
Apleseed _ en font un jeu attachant, aussi dérangeant
qu’original. Cela explique peut-être la frilosité
dont firent preuve à son encontre les éditeurs tant
américains qu’européens, puisqu’aucune
adaptation pour ces marchés ne vit jamais le jour.
Le fait est d'autant plus regrettable qu'il aurait fait merveille dans
votre ludothèque aux cotés des Koudelka et Shadow Hearts
de Sacnoth, mais les nombreux dialogues et indications à
l'écran le rendront difficilement compréhensible à
qui ne maitrise pas la langue japonaise.
|